Le plastique, c'est fanta...merdique !

Faites le test, regardez autour de vous dans votre maison, dans votre bureau, dans votre voiture... Il y a du plastique absolument PARTOUT. A tel point qu'on se demande un peu comment les gens faisaient AVANT. 

Alors que la première matière plastique artificielle (le celluloïd) n'a été inventée qu'à la fin du XIXème siècle, que l'utilisation du plastique a véritablement connu un essor à partir des années 1940 (bonjour le formica, le nylon, le silicone, le PET...), on passe presque pour un original quand, en 2017, on achète plutôt des ustensiles en bois ou en métal.

Oui, d'une certaine manière, le plastique a été fantastique car il a permis des évolutions dans de nombreux domaines, de la médecine à l'aéronautique en passant par l'électronique et tant d'autres. Toutefois, le constat concernant le plastique est aujourd'hui consternant.

Voici quelques informations pour essayer de vous expliquer pourquoi on trouve le plastique bien plus merdique que fantastique (on a tenté de vous mettre les liens vers quelques sources).

(superman, désolé mais tu n'es pas à la hauteur...)

Aujourd'hui, le plastique pose de nombreux et sérieux problèmes environnementaux.

Vous avez forcément entendu parler du "septième continent" : ces espèces de tourbillons de déchets plastiques qui se sont amalgamés dans les océans, une gigantesque "soupe de plastique". Bon appétit.
On estime aujourd'hui qu'en 2050, il y aura plus de plastique que de poisson dans l'océan (lire).

Vous vous dites : "oui mais ce n'est pas ma faute, moi je trie mes déchets, mon plastique est recyclé !"

Certes...

Selon certaines études, seuls 21% des emballages plastiques sont recyclés. Ce qui nous fait quand même 79% qui finissent soit brûlés (et cela génère une importante émission de CO2), soit dans la nature. Et cela est dû au fait qu'on ne sait pas encore recycler certaines matières, et qu'en parallèle, le tri en vue du recyclage n'est pas systématique.

Par ailleurs, certains objets en plastique comme les cotons-tiges ou applicateurs de tampons sont parfois jetés dans les cuvettes de WC, c'est comme cela qu'ils se retrouvent sur les plages, dans la mer. (L'explication ici).

Un autre problème a été pointé du doigt dans les médias ces derniers mois : nos vêtements synthétiques (contenant donc du plastique) libéreraient dans l'eau des microparticules de plastique lorsqu'on les lave. Ces microparticules envahissent les océans...on les retrouve dans les organismes des poissons et autres animaux marins, que nous consommons. Nous ingérons du plastique quand nous mangeons du poisson... Miam.

Il faut aussi prendre en compte le fait que pour fabriquer du plastique, accessoirement, on a besoin de pétrole. Le pétrole est une ressource limitée. Or, je suis parfois effarée de voir comme le plastique est utilisé à foison pour des objets de la plus grande inutilité ! Toutes les babioles vendues sur les fêtes foraines, tout les petits bidules que les enfants se voient offrir au restaurant par exemple, sont autant de babioles en plastique fragile qui finissent à la poubelle en très peu de temps. Ajoutons à cela les emballages à usage unique non recyclables, les pailles, les blisters, etc. Pour vous dégoûter des pailles, filez voir cette vidéo de la pauvre tortue dont le nez était bouché par une paille en plastique... Vous y penserez à chaque fois que vous verrez une paille ! Bref, l'invasion de notre environnement par le plastique est d'autant plus visible quand on se lance dans le zéro déchet et qu'on a des enfants (double effet kisskool), la poubelle noire ne contient plus que ça : du plastique, et encore du plastique, on a un mal de chien à en réduire le contenu. 

On pourrait développer la question encore longtemps, en parlant des particules que libèrent dans l'air (ou la nourriture) les objets en plastique, en parlant de l’obsolescence programmée et de la difficulté de réparer un appareil ou un objet en plastique cassé...

Malgré tout, il y a quelques usages de ce matériau qui peuvent être positifs, que ce soit en médecine ou sur le plan sanitaire en général (oui, ma coupe menstruelle est en silicone, mais elle m'a permis d'économiser des centaines de serviettes et tampons jetables... je ne vous parlerai pas ici du flux instinctif libre que je pratique ponctuellement chez moi, ce n'est pas le sujet, mais une autre fois peut-être). C'est comme pour tout, c'est une question de modération et de priorités, au final !

Comment agir, à notre échelle, pour limiter l'utilisation du plastique ?

Chez nous, on essaie de se dire que lorsqu'on doit acquérir un objet, s'il existe une alternative au plastique dans un budget raisonnable et un matériau durable, on choisit cette alternative. Les matériaux les plus neutres et recyclables sont le verre et le métal. On s'oriente aussi parfois vers le bois, même si c'est souvent compliqué d'en connaître l'essence et l'origine pour un petit ustensile de la vie quotidienne.

En ce qui concerne les jouets des enfants, c'est beaucoup plus compliqué. Le jouet, en 2017, est souvent en plastique. Malgré tout, on essaie de s'orienter vers du plastique solide qui passera les générations et ne finira pas tout de suite à la poubelle (Playmobil et Lego font du costaud). Et dans la mesure du possible, on achète des jouets d'occasion, pour ne pas générer de nouvelle production de plastique... La lutte quasi quotidienne réside dans le refus des petits bidules dont on vous parlait plus haut. Faire comprendre aux autres personnes, mais aussi aux enfants, qu'on n'emmènera pas de ballon de baudruche en sortant du resto, qu'on n'achètera pas de babiole sur une kermesse, que le plaisir réside plutôt dans le temps passé en famille que dans le cadeau qu'on emmènera... 

Là où nos enfants nous aident, c'est dans leur grande passion pour les cailloux et les brindilles, petits souvenirs naturels à emporter sans polluer ! Bien mieux qu'un ballon ou qu'un superman en plastique...

Si cette question des déchets plastique vous interpelle, rendez-vous à 19h ce soir au cinéma Les Etoiles à Bruay-la-Buissière, où le documentaire Trashed sera diffusé dans le cadre de la Fête des possibles !